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Zoom sur les Styles Alimentaires de 2021

Zoom sur les styles alimentaires de 2021

Dans un monde dominé par le Covid, l’accent est mis sur une existence plus équilibrée en s’éloignant de la perfection. Il n’est donc pas surprenant de voir plus de gens bouder les régimes stricts pour adopter un style de vie flexitarien dans les neuf marchés qui ont fait l’objet de notre étude sur les styles alimentaires de 2021.

Cette étude, qui revisite notre enquête de 2018 a été conçue pour comprendre l’évolution des modes de vie alimentaires depuis 2018. L’objectif de ce projet était d’aider le secteur agroalimentaire à comprendre comment les personnes considèrent leur régime alimentaire et la dynamique à l’œuvre, en examinant leur relation avec les protéines et les alternatives aux protéines.

Pour la conception de cette enquête, nous avons fait appel à notre partenaire, Empathy Research. Cette étude internationale concerne 9 marchés : l’Irlande, la France, le Royaume-Uni, l’Allemagne, l’Italie, les Pays-Bas, la Suède, l’Espagne et la Chine. Cette recherche impliquait plus de 18 000 participants.

Voici ci-dessous un aperçu des principales conclusions du rapport.

La santé, le bien-être et le développement durable restent prioritaires

La santé et le développement durable continuent à motiver les gens qui privilégient ces valeurs dans leur choix alimentaire. Effectivement, 81 % d’entre eux se considèrent en très bonne santé et 65 % d’entre eux font un effort pour respecter l’environnement qui les entoure. Ces deux tendances se sont imposées depuis la Covid. En effet, 64 % des personnes affirment qu’une alimentation saine est devenue une priorité pour elles (par rapport à il y a 12 mois) et 47 % des consommateurs des 9 pays déclarent que des ingrédients issus d’un approvisionnement éthique et durable comptent plus à leurs yeux qu’avant la pandémie.

La dynamique des régimes se rapproche de l’équilibre

Une partie relativement importante de la population, soit 70 %, n’adhère à aucun régime particulier.  Globalement, il semble exister une tendance vers l’équilibre. Ainsi, 55 % des personnes affirment essayer d’avoir une alimentation équilibrée et ne pas suivre un régime ou un mode de vie alimentaire spécifiques (+3 % par rapport à 2018). Par contre, seulement 4 % des personnes déclarent suivre RIGOUREUSEMENT un régime ou un mode de vie alimentaire particuliers (-6 % par rapport à 2018).

Les flexitariens se détachent du lot

Les comportements alimentaires semblent être moins intenses et devenir plus accommodants et tolérants avec le flexitarianisme dépassant sans surprise les autres régimes. Curieusement, même si nombre aspirent à suivre ou à être associés à un régime particulier, cela ne se reproduit pas toujours dans le comportement.  Pour les personnes qui adhèrent et qui s’associent à un style alimentaire particulier, le chiffre est plus important chez les flexitariens, avec 24 % qui se disent proches d’un régime flexitarien et 19 % qui suivent bel et bien ce mode de vie. Quant au régime végan, 14 % des personnes s’en déclarent proches, mais seulement 2 % le suivent véritablement.

Les profils et les motivations

Les trois groupes (flexitariens, végétariens et végans) sont plus jeunes que la population totale (en dessous de 45 ans). Les végans et les végétariens ont tendance à être jeunes et des femmes, avec chez les végans des vraiment jeunes. Les végans sont maintenant assez dispersés dans le pays, alors que les végétariens et les flexitariens demeurent plutôt urbains.

Alors que la santé constitue la raison première derrière ces régimes, cela est particulièrement vrai chez les flexitariens, la protection de l’environnement joue un rôle plus important pour les végans et les végétariens.

Il est intéressant de noter que les motivations environnementales comptent de plus en plus pour les personnes suivant un style de vie végan. Ces dernières années, l’alimentation était devenue plus importante pour exprimer son identité, surtout chez les plus jeunes, mais il semblerait qu’il y ait du changement dans le contexte de ces styles de vie alimentaires. Alors que 32 % parmi les végans affirmaient qu’une volonté de se distinguer des autres était le déclencheur de leur mode de vie alimentaire en 2018, ce chiffre est descendu maintenant à 9 %. Cela semble indiquer que des inquiétudes planétaires grandissantes prennent le dessus auprès de ce groupe qui paraît un peu plus préoccupé par le monde que par l’opinion que le monde a de lui.

La diversité alimentaire est au rendez-vous

Le rapport traite des détails sur ce que les gens mettent dans leur assiette et l’on constate l’émergence de modifications régulières. Une consommation hebdomadaire de viande rouge et de poulet continue à être très haute. Bien que la consommation de viande rouge ait chuté en Europe de l’Ouest, elle demeure stable aux États-Unis et est en pleine croissance en Chine. Conformément aux autres enquêtes publiées, les gens consomment moins de viande, mais ils optent pour de la viande de meilleure qualité en Europe. Cette étude montre comment les personnes mangent plus de steak par exemple le week-end.  Les fruits et légumes enregistrent une forte croissance dans l’ensemble des marchés, ce qui correspond à la volonté d’avoir une alimentation plus saine, comme on peut le lire dans une récente publication de Bord Bia. Le poisson sert de grand substitut. La consommation de produits laitiers reste assez élevée dans l’ensemble des marchés, quant aux alternatifs à la viande et aux produits laitiers, ils enregistrent aussi une croissance.

Qui achète quoi sur le marché des produits alternatifs?

Si l’on se penche sur le marché des alternatifs : 62 % de l’ensemble des participants ont acheté des produits « sans »/protéines alternatives. 67 % des personnes qui ont déjà acheté un produit « sans »/protéines alternatives achètent régulièrement un produit « sans ». 25 % achètent régulièrement un produit sans viande et 23 % sans produits laitiers. 85 % de l’ensemble des personnes qui ont acheté un produit « sans »/alternatives aux protéines comptent le refaire à l’avenir. 27 % parmi celles qui ont déclaré ne jamais en avoir acheté, 17 % affirment qu’elles achèteront un produit sans viande, 14 % un aliment sans produits laitiers et 4 % envisagent d’acheter les deux produits.

Les principaux défis : compréhension et représentations de ce qui est sain et fiable

Même si le prix et la commodité du produit demeurent des facteurs importants, le caractère sain des produits végétaux et le manque de compréhension de leurs références posent de plus en plus d’interrogation auprès des consommateurs. 30 % des personnes considèrent que les produits sans viande sont trop transformés comme le pensent aussi près d’un quart des végans. 27 % des personnes ne pensent pas que les régimes végans sont bien équilibrés. Selon une étude de la British Nutrition Foundation, 61 % des Britanniques ont peu de chance d’adopter une alimentation végétale en 2021. 41 % considèrent qu’un régime à base de produits végétaux signifie suivre un régime végan. Il existe également de plus en plus de craintes autour du greenwashing et de la méfiance envers les industriels agroalimentaires, ce qui montre la nécessité d’un effort de transparence de leur part.

Le rapport présente également une série d’actions et de créneaux à destination du secteur agroalimentaire pour qu’il se rapproche des consommateurs, du point de vue du consommateur comme du client, avec notamment des détails comme le meilleur endroit où placer les aliments végétaux dans le magasin.

Pour en savoir plus, Il est également possible de télécharger les rapports sur les marchés nationaux et les tendances mondiales :

https://www.bordbia.ie/industry/insights/publications/dietary-lifestyle-report-march-2021/

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